Quand j’étais petit, j'avais fait un peu de recherches avec mon grand-père. Un article de journal traçant la descendance d'un de mes ancêtres RAGUENAUD, écrit par l’abée BUREAU, très connu pour l’intérêt qu'il portait à la généalogie, circulait dans la famille. Je ne sais pas du tout comment il est arrivé à nous. Il était légèrement incomplet et on avait pensé le compléter.
Chronique d'histoire locale, P BUREAU, 1951
Bien sur, à l’époque, faire de la généalogie c’était aller dans les mairies ou aux archives départementales pour consulter les registres. Une activité très lente et frustrante. Après un été, on avait trouvé quelques nouveaux ancêtres (dont un mort dans un chemin) et ajouté quelques feuilles à l'arbre.
30 ans plus tard, je retombe sur le même article et je décide de compléter cet arbre. Il y a un an, pour moi comme pour beaucoup de ceux qui commencent, arbre généalogie voulait dire ascendance agnatique. J'ai donc commencé mes recherches avec l'aide de la super base de l'AGC. En un mois j'avais complété l'arbre en remontant plusieurs générations jusqu’à un ancêtre unique pour la famille et j'avais ajouté plusieurs branches. Il ne restait plus qu'a chercher les actes en ligne (une opération chère sur les archives de Charente payantes) et essayer de compléter les branches des villages qui n'avaient pas été relevés par l'AGC.
Une fois mon ascendance agnatique complétée, ma mère m'a demandé de faire la même chose pour son coté de la famille. Le départ était plus compliqué par le manque d'information sur ses ancêtres. Autant du coté RAGUENAUD j'avais un bon point de départ grâce aux recherches de l’abée BUREAU, autant du coté de ma mère personne ne savait grand chose. Heureusement, la base de l'AGC a été très utile, et la découverte d'un cousin au troisième degré ayant déjà fait beaucoup de recherches sur ses ancêtres m'a fait vite progresser.
Une fois une grande partie des recherches effectuées, j'ai découvert que j'avais des liens familiaux avec les habitants du village ou on venait de s'installer (sans savoir quoique ce soit a l'avance). J’étais même cousin au 6ème degré avec nos voisines!
A ce stade, la descendance RAGUENAUD avait l'air anémique puisque je n'avais pas fait mon ascendance remontante. Me voila donc reparti pour la troisième étape de mes recherches et compléter l'arbre des RAGUENAUD.
Apres un an de travail donc, me voici avec un arbre aussi complet que possible étant donné les informations disponibles (archives en ligne incomplètes ou perdues, retard dans la digitalisation de certains départements) et les histoires familiales (filles mères, enfants abandonnés, voyages inattendus qui me font perdre la trace de certains ancêtres).
J'envoie régulièrement mes données vers geneanet pour pouvoir les partager avec ma famille et les cousins. Leur arbre en éventail donne un bon résumé des recherches ascendantes.
Arbre G10 selon geneanet.
Génération 10 commence vers le début du XVIIIème siècle, quand les registres paroissiaux deviennent douteux. J'ai eu beaucoup de mal à compléter certains couples de l’époque.
Mes recherches ont concentré sur la recherche à la génération 10, mais en chemin je suis remonté plus loin quand c’était possible. Certains départements ont de bonnes archives (certaines parties de la Vendée quand les archives n'ont pas été détruites pendant la Révolution, La Meurthe et Moselle) qui m'ont permis de remonter plus loin.
Sous Excel j'ai produit un tableau qui liste les données qui me manquent à partir des données Heredis. On voit bien la chute brutale après G10.
Tableau récapitulatif des données trouvées et manquantes
Le tableau montre aussi que le degré d'implexe commence à la G8 ou quelques de mes ancêtres se sont mariés entre cousins (du premier au 4ème degré).
Représentation graphique de la chute de qualité des données.
Ce que le tableau ne montre pas c'est qu'il me manque encore quelques événements, principalement dates de décès qui demandent souvent de rechercher les registres page par page.
Il me reste maintenant à essayer de compléter la G10. Les registres paroissiaux étant épuisés, il me reste à mettre mon chapeau de paléographe et à chercher dans les liasses de notaires. Mais la c'est aux archives départementales seulement et elles sont loin.
Au total, après un an de recherches, mon arbre et celui de ma femme contiennent un total de près de 10 000 individus d’après geneanet.
Finalement, il me restera a compléter les frères/sœurs pour étoffer l'arbre et trouver les cousinages.
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